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La Polyfoliculite

Je vous présente Yellowstone. Yellowstone est un petit Inséparable d’environ 4 ans qui m’a été confié contre bons soins. Je suppose fortement que Yellowstone provient d’un élevage qui l’a élevé à la main sans aucune socialisation avec d’autres oiseaux. Ainsi, Yellowstone avait certains problèmes de comportement, notamment le fait qu’il nous prenait pour des partenaires sexuels et essayait de nous nourrir par la régurgitation. Heureusement, Yellowstone a rencontré un joli inséparable bleu et blanc, et ils sont devenus un petit couple, ce qui a grandement amélioré ses problèmes.

À son arrivée chez moi, il y a plus d’un an, suite à sa quarantaine, j’ai remarqué qu’il faisait du picage dans le cou. Rien de trop intense. J’ai tout de suite modifié son alimentation et pris un rendez-vous de routine avant son intégration dans mon groupe d’oiseaux pour en savoir plus sur son picage. Mon vétérinaire aviaire a pris à peine quelques minutes pour nous confirmer son diagnostic. Yellowstone souffre de polyfoliculite (polyfoliculose).

La polyfoliculite est une maladie génétique, donc non contagieuse, qui provoque, comme son nom l’indique, la pousse anormale de plusieurs plumes dans le même “pore de peau”. Cela cause de lourdes démangeaisons et douleurs qui poussent l’oiseau à faire du picage. Heureusement, cette anomalie ne devrait toucher que la zone du cou et des épaules ! Donc les rémiges ne sont pas à risque !

La polyfoliculite est de plus en plus répandue chez les inséparables en raison de mauvais mélanges génétiques visant, du moins le plus souvent, à obtenir des couleurs rares et recherchées. Un oiseau atteint de cette maladie ne devrait donc jamais se reproduire. Tous les éleveurs doivent avoir ou développer des connaissances sur la génétique afin d’éviter ce genre de maladie qui ne se soigne pas ! En tant qu’acheteurs, nous devrions toujours nous assurer que nos oiseaux ont bien été socialisés, que l’élevage est testé régulièrement contre les 5 principales maladies aviaires, et que l’éleveur connaît la génétique de ses couples, leurs provenances, et qu’il ne prend pas de risques irresponsables dans l’unique but d’avoir des oiseaux aux couleurs rares.

Yellowstone aura toujours sa maladie. Le vétérinaire nous a dit qu’il faut espérer que le problème se calme de lui-même. En cas de grosse crise, nous pouvons lui donner des anti-inflammatoires, mais seulement à court terme. Il y aurait aussi toujours la possibilité de lui poser un collier de type anneaux pour l’empêcher de s’arracher les plumes. Enlever les plumes problématiques nous-mêmes est encore moins une option, puisque celles-ci repousseront, et peut-être de façon encore plus grave et douloureuse pour l’oiseau.

J’espère vous avoir éclairés sur la polyfoliculite et n’oubliez pas de toujours bien choisir l’endroit et l’éleveur de vos futurs dinosaures à plumes.

Par Maxime Riverin

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