Aujourd’hui, je suis triste… J’ai du retourner ma belle Kawaii à l’organisme Perroquet Secours. Je veux partager mon histoire avec vous, pour que d’autres évite de répéter mes erreurs.
Il y a deux ans, je me suis laissé emporter par ma passion. Mon grand cœur et moi étions sensibles aux boules de plumes en détresse. J’avais un conjoint qui aimait autant les oiseaux que moi. Je me suis lancée tête baissée dans le rescue. J’ai eu de beaux succès de réhabilitation, j’en étais fière et je me sentais invincible.
Les cas les plus lourds, je les gardais, en me disant que jamais je ne les abandonnerais. Cette fameuse pensée magique, que ça n’arrive qu’aux autres…Lorsque mon ex est parti, il y a maintenant un an, je me suis retrouvée seule avec 14 oiseaux. Comment peut-on s’occuper d’autant de petits êtres demandant en étant seule? je me demande encore comment j’ai fait. Au début ça allait bien, je ne travaillais pas.
Par contre, lors de mon retour au travail, la galère a commencé. Je n’avais pas assez de temps. Je me suis épuisée. Je me suis mise de côté pour ne m,occuper que d’eux. J’ai repoussé mes émotions, mon deuil de ma séparation.
Je suis tombée. De très haut. J’ai passé 10 jours à l’hôpital en septembre. Mon ex passait nourrir les oiseaux à chaque jour, mais n’avait pas le temps de faire plus. J’ai du me rendre à l’évidence. Je n’avais plus la capacité monétaire, physique, psychologique pour m’occuper de tous.
À ma sortie de l’hôpital, j’ai placé gratuitement ou rendu à leur ex famille 7 oiseaux, en me disant qu’il fallait que je garde absolument les autres. Encore la pensée magique de: JE SUIS CAPABLE. je n’ai pas écouté mes limites.
C’est dur de réaliser que les oiseaux à qui tu voulais donner une meilleure qualité de vie au départ ne sont pas réellement mieux chez toi. Oui, leur cage est plus propre. Ils ont de l’eau fraiche 2 fois par jours ainsi que de la nourriture adéquate. ils ne sont pas battus, maltraités… Mais ils n’ont pas l’attention qu’ils méritent, qu’ils ont besoin, la stimulation nécessaire pour les rendre épanouis.
Donc depuis Septembre, je suis passée de 7 oiseaux, à 3, la dernière étant partie vers une vie meilleure aujourd’hui. Kawaii, je l’aime de toute mes forces. Mais lorsque j’ai fais adopter ses amis, elle est devenue malheureuse. Je ne pouvait pas la sortir en même temps que Zazou et Merlin.
Lorsqu’on est seule et en dépression, qu’on a de la misère à se lever pour s’occuper des choses les plus basiques de la vie adulte, c’est difficile de devoir gérer en plus les besoins d’un oiseau ayant besoin de beaucoup d’attention. surtout si on a déjà un autre conure jaloux et possessif…
J’ai longtemps hésité, entre adopter une femelle conure et céder Kawaii. Je voulais tellement la garder, mais j’ai eu peur d’adopter et de me retrouver avec deux femelles conures qui ne s’aime pas et de doubler mon problème au lieu de le régler.
J’ai demandé de l’aide à l’organisme… et il m’ont réconforter dans un choix logique. leur céder Kawaii, afin qu’elle puisse avoir la chance de trouver une famille ou elle serait le centre de leur attention. J’ai beaucoup pleuré, j’ai voulu reculer, mais je m’en suis tenue aux conseils logiques. Je pleure depuis qu’elle a franchi ma porte. Elle va me manquer. Cruellement.
Maintenant, il me reste deux conures joues vertes mâles, et un vieux cockatiel grincheux. Ils vont avoir toute mon attention. Tout mon amour, mes soins. Aucun autre oiseaux n’entrera chez moi. Peut-être plus tard, dans quelques années, lorsque je me sentirai mieux. J’ai toujours voulu avoir un gros perroquets si je décidait de ne pas faire d’enfants. Lorsque Chico le cockatiel ne sera plus de ce monde. Plus tard, beaucoup plus tard.
Ceci est le témoignage d’une jeune femme impulsive, émotive, sensible et voulant tellement aider qu’elle a de la misère à accepter ses limites. J’ai fais des erreurs, que je regrette amèrement. Lorsque l’on est passionnée, on se laisse souvent emporter, on réagi, on fait taire notre côté rationnel.
Nous ne devons jamais oublier que la vie change. Que lorsque nous avons des dizaines d’oiseaux, un imprévu de la vie peut vite devenir une situation dramatique. Que même si nous sommes pleins de bonnes intentions, de volonté, nous pouvons créer plus de tort que de bien.
Vous pouvez me juger sur mes actes, je le fait moi même. Je me sens stupide d’avoir voulu trop en faire. D’avoir perdu le contrôle. Je tourne la page.Je vais un jour me pardonner, d’avoir adopté pour la vie, sans y parvenir.
Merlin, Zazou et Chico sont maintenant ma priorité numéro 2. Car ma priorité c’est moi. Ils ont besoin d’une maman constante, équilibrée et zen. si je ne prends pas soin de moi, de ma santé mentale avant toute chose, je ne peux pas prendre soins d’eux. Je remercie ceux qui ont adopté des oiseaux chez moi, vous allez vous reconnaitre et je sais qu’ils sont bien.
Merci de m’avoir lu.
J’espère que ce message fera réfléchir d’autre personnes. Merci à tous
Aujourd’hui, je suis triste…
Je ne suis pas l’auteur de cette lettre, mais je la partage parce que, en la lisant, j’y ai reconnu plusieurs personnes qui ont croisé ma route en tant que refuge. Des gens qui, avec passion et espoir, se sont lancés dans une aventure qui leur tenait à cœur, mais pour qui le rêve s’est malheureusement transformé en cauchemar. Ce sont souvent des personnes bienveillantes et pleines de bonnes intentions, mais qui, par excès de générosité, ont pris sur leurs épaules bien plus que ce qu’elles pouvaient réellement gérer. Le résultat ? Elles se sont retrouvées submergées, épuisées, et parfois désillusionnées. C’est une réalité que nous ne devrions pas ignorer.